Café, à ne pas emporter s’il vous plait !

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Lors de la pause de deux heures conseillée pendant les longs trajets, entre deux cours, le matin avant de partir au travail, une rencontre avec un vieux flirt de lycée,…en France, le café est consommé en grandes quantités, pour beaucoup d’occasions diverses et variées. Un seul point ne varie jamais : il se consomme toujours assis ou au pire debout à côté de la machine à café. Imaginer une autre façon de le consommer ne nous viendrait pas à l’idée car cela reflète également notre culture et manière de vivre

Par conséquent, à pays différent, manière de consommer différente. Un an aux Etats-Unis m’en a bien fait prendre conscience. Le matin…passage au drive-through starbucks. Le café, on le boit dans la voiture (pour gagner du temps évidemment).  Sans évoquer le caractère notoirement dangereux de tenir quelque chose de brûlant en main en essayant de se concentrer sur sa conduite, cela enlève tout le plaisir, à mon sens, de la dégustation ainsi que de la relaxation associée à ce moment.

Au travail, on se sert (très vite) et on retourne travailler en buvant sa tasse (cf article sur les pauses cafés).  Les rencontres avec les amis ? Je n’en ai pas vu beaucoup. D’une part dans les villes américaines (à l’exception peut-être de New-York ou Chicago), les petits cafés traditionnels ont été étouffés par la concurrence des Starbucks et autre Dunkin Donuts au breuvage industriel.

D’autre part, ceux-ci n’invitent absolument pas à la convivialité et intimité que ces moments entre amis requièrent. Construits sur le même modèle, présentant les mêmes produits, ce sont des bâtiments sans âme, insipides,  où des employés répètent inlassablement « small, medium, tall ? » en y perdant tout le caractère humain d’un patron de café traditionnel. Les clients le perçoivent car j’ai vu bien plus que ma part de files au drive through à n’en plus finir alors que l’intérieur du café était déserté.

Le café devient quelque chose que l’on boit en vitesse et il perd par là tout ce qui fait son charme et la raison pour laquelle les français l’aiment tant : l’excuse de perdre son temps…

Pour aller plus loin : The Great good places de Ray Oldenburg. Très bon livre où il explique la décadence des lieux de rassemblement aux Etats-Unis, de convivialité et la perte de la proximité.

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