Café soluble, sacrilège ou idée de génie ?

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Le café instantané (ou café soluble) a été inventé en 1901 au Japon par un chimiste, Satori Kato, puis a été commercialisé par un Américain au nom évocateur (sans rapport cependant) de George Washington à partir de 1910 et enfin le processus a été repris par Nescafé à partir de 1938, qui en a fait un de ses produits phare. Très populaire durant la seconde guerre mondiale, le café soluble a depuis connu une ascension fulgurante.

Il présente des avantages non négligeables pour ceux qui le commercialisent : son import coûte peu cher par rapport au café traditionnel dont les volumes sont beaucoup plus importants, il se conserve très longtemps sur les rayons et pour ceux qui le consomment étant donné qu’il suffit de le verser dans l’eau chaude pour qu’il soit prêt, très utile pour ceux toujours à court de temps.

Il est disponible en poudre ou sous forme granulée. Tout comme le café normal, il passe par l’étape de la torréfaction. Puis les graines sont broyées. Enfin, le résultat est placé dans l’eau pour l’étape de l’ « extraction ». La dernière étape est le séchage qui peut être par lyophilisation (congélation des granules, placées dans une chambre de séchage où on « aspire » puis on décongèle) ou par vaporisation (plus économique et plus rapide).

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Longtemps, le café soluble a été exporté sans considération sur sa composition. Les clients buvaient ça comme du vulgaire Lipton. Peu importaient les mélanges Arabica/Robusta, le pays d’origine…Au fur et à mesure que les palais se sont montrés plus exigeants, les importateurs ont prêté une attention accrue au packaging. Les clients désiraient soit un pur Arabica, soit un pur Robusta, de préférence provenant d’un pays spécialisé dans une seule des deux productions pour ne pas risquer de malencontreux mélanges. Cependant, de nombreux détournements se sont produits, souvent le pays d’emballage et port d’export étant labellisé comme pays d’origine…

Depuis une dizaine d’années on remarque une exigence de qualité accrue. On est passé du basique « café noir » à des mélanges de plus en plus variés, jusqu’à atteindre 12 variétés différentes. Les recherches des industriels ont été poussées par la demande, qui s’est doublée de l’apparition du plébiscite du café froid et qui non contente de voir l’offre se multiplier en demande toujours plus. Des usines spécialisées dans la production de café soluble ont poussé un peu partout, en Allemagne, en Inde, au Vietnam, au Mexique.

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Le soluble représente 20% de la consommation totale de café, c’est dire si les producteurs s’y intéressent ! Il est primordial de s’interroger sur l’avenir de ce café…et il semble prometteur  ! En effet, c’est le breuvage préféré des citadins pressés or les prévisions annoncent l’émergence de 16 villes de taille mondiale d’ici à 2020 et un doublement de la population mondiale actuelle en 2050.   Des pays comme la Russie, l’Arabie Saoudite , l’Ukraine connaissent un taux de développement élevé préfigurant l’avènement d’une classe moyenne qui fera du soluble son accessoire indispensable dans le train de vie effréné qu’elle mènera.

Le challenge est double  : satisfaire la demande tout en produisant un produit de qualité qui se démarque des concurrents toujours plus nombreux.

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