Cafés du monde : Brésil
Si je vous dis soleil, football, plages, carnaval… Vous me dites? Brésil! Oui exact, voilà exactement le sujet de l’article d’aujourd’hui.Malheureusement nous n’allons pas disserter sur la mode du string de plage en été ou sur les récentes élections brésiliennes, mais une fois n’est pas coutume nous parlerons de café.
Eh oui car voyez vous le Brésil est le premier producteur de café au monde : en 2008 la production brésilienne représentait plus de 35% de la production mondiale, soit deux fois plus que le Vietnam (qui est pourtant le deuxième producteur mondial). Vous l’aurez compris, la culture du café a toujours une certaine importance dans l’économie du pays, bien qu’elle n’ait plus la part belle comme au début du siècle.
Le Brésil produit en très grande quantité de l’arabica de qualité moyenne et beaucoup de robusta de la variété Cornillon. Vous pourrez ainsi trouver du café brésilien dans presque tous les expressos que vous consommerez.
Cependant il ne faut pas méjuger trop rapidement le café brésilien : il existe certains cafés de grande qualité produits au Brésil à commencer par le café Maragogype, qui tient son nom de la ville brésilienne Maragogipe. Ce café, qui est une variété géante avec des cerises volumineuses, est fin et très recherché pour son bel aspect velouté, son arôme doux et son caractère enivrant. Le Yellow Bourbon, également produit au Brésil, est un café reconnu pour sa douceur et son arôme fruité auquel se mélange des soupçons de noisette et d’amande.
Les cafés brésiliens sont produits à une altitude plus basse que les cafés centre-américains, ce qui leur donne une certaine douceur et un velouté inégalable.
Il existe 3 méthodes de traitement des cafés brésiliens : la méthode naturelle de séchage, la méthode d’enlèvement de la pulpe et la méthode d’enlèvement de la pulpe à l’eau.
La méthode naturelle donne un café avec un grand corps, des nuances de chocolats et légèrement fruité.
L’enlèvement de la pulpe se fait par un pulpeur : il s’agit d’enlever la pulpe en pressant les cerises ou en l’arrachant. Cette méthode retire une grande partie du mucilage. On fait ensuite sécher les grains a soleil ou dans des lits de séchage. Le goût du café semble moins brut et plus doux en utilisant cette méthode.
La dernière méthode est semblable à la précédente mais on utilise de l’eau pour rincer la pulpe et ne laisser que les grains. De même, ne sont gardés que les grains qui sont mûrs et plus lourds, pour mettre les grains qui ne sont pas encore mûrs de côté. Le café que l’on obtient grâce à cette méthode est beaucoup plus propre mais perd un peu de sa particularité, à savoir la nuance fruitée et chocolatée qui fait les cafés brésiliens.
Si de tels cafés peuvent exister et être vendus comme cafés de grande qualité, c’est parce que les choses changent au Brésil : il y a beaucoup de pression des associations de producteurs de café pour recréer la réputation et l’image d’un café brésilien distingué auprès des consommateurs. Il est vrai en effet qu’une grande partie de la production brésilienne est composée de café de moyenne qualité, voire médiocre.
La plupart des cafés de qualité au Brésil viennent des régions de Sul de Minas, Mogiana, Cerrado (qui se trouve dans la région de Minas Gerais) ou encore Matas de Minas. Toutes ces régions bénéficient de micro-climats ce qui explique la possibilité d’y cultiver des cafés de meilleure qualité.
En résumé, le café brésilien est à découvrir pour ses nuances exceptionnelles. D’ailleurs il ne faut pas méjuger trop vite la qualité des cafés de cette région, car à n’en pas douter le mouvement vers des cafés de meilleure qualité pourrait être à l’origine de grands crus d’ici quelques années.