De l’influence inégale (potentielle) du café selon le sexe

Une étude menée à l’université de Barcelone s’est penchée sur un sujet peu abordé par la recherche scientifique. En effet, on peut trouver à foison sur la toile, telle ou telle études vantant les bienfaits de la caféine ou au contraire qui en pointe les effets néfastes. Cependant, rares sont celles qui analysent l’influence de la caféine selon les caractéristiques des individus sur lesquels elle est utilisée.

Elle met en évidence la potentialité qu’existe une différence entre la réceptivité des hommes et des femmes au café. Les chercheurs ont fait boire aux sujets de l’expresso, faiblement caféiné (100mg) puis un décaféiné (5mg). Résultat : les individus ont tous expérimenté une diminution de la somnolence et une activation de la zone du cerveau concernée qui s’est prolongée jusqu’à 30 min pour les buveurs du café « normal » tandis que l’effet ne durait que 10 min chez ceux ayant bu du décaféiné.

Les hommes ayant bu le café « normal » se sont déclarés proportionnellement moins somnolents que les femmes et les analyses ont montré que les zones de leur cerveau avaient été rendues plus actives et plus longtemps que celles des femmes.

D’un autre côté, le décaféiné a produit un plus grand effet chez les femmes que parmi l’échantillon masculin, induisant l’hypothèse que celles-ci sont plus fortement impactées par l’effet placebo que les hommes.

Les hommes seraient ainsi plus sensibles à la caféine que les femmes et celles-ci devraient donc boire plus de café pour en ressentir les effets.

Apparemment, les publicitaires eux ont perçu cet enjeu depuis longtemps. Pourquoi sinon, placer George Clooney partout, si ce n’est pour attirer un public féminin dont on sait qu’il n’est pas insensible à son charme ?