En quête de cafés : Episode 4
Frère Deux-Cents accomplit son rêve de toujours : découvrir l’Amérique de Tintin, Faulkner et Kerouac. Après un soft landing au hub de Chicago un jour de Saint-Valentin, il décide de se détendre et rencontre une charmante thaïlandaise qui se propose, en tout bien tout honneur, de le masser. Au terme de ce moment d’extase suivi d’un café extrêmement concentré et puissant, tel qu’en servent les siciliens, notre belle asiatique lui remet le poème suivant :
ESSAIME :
Chien infidèle à sa maitresse
Il veut japper, aboyer même
D’une main ferme tenu en laisse
Sur lui tu jettes l’anathème
Et ta violence lui est caresse
La queue pendante et la truffe blême
C’est bien ici que tes bas blessent :
Tu le domines, cesse qu’il aime…
Peu après, Frère Deux-Cents se remet sur la route (un dernier café pour cette dernière), n’a besoin de personne et revit Easy Rider sur la Mythique Route 66. Les différents motels qui parsèment sa route, s’ils sont pittoresques, servent tous un café fort différent de celui que l’on boit en Europe…jus de chaussette pense-t-il secrètement : le goût est comme délayé, délavé… »
Something is missing ». Décidément, les States ont beau être les premiers importateurs au Monde, leur café banal et standardisé n’est certainement pas le meilleur au monde. (Ce que Frère Deux-Cents ignore, c’est qu’il existe aux USA des lieux connus des seuls initiés où l’on sert un café paradisiaque…)
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