La pause café, obstacle à l’ultra-productivité ?
Deuxième objet d’étude : Les « contre » – Nuage noir terrifiant, cauchemar absolu de l’honnête patron travailleur. Elle arrive sans crier gare, s’empare de l’esprit des honnêtes travailleurs et les fait se diriger tels des zombies vers ce qui semble alors comme l’objectif qui a guidé toute leur vie…j’ai nommé la salle de repos. J’exagère ? A peine. Pour certains employeurs la pause café est une menace pour l’ordre et le rythme du travail et certains ne réclament pas moins que son bannissement pur et simple. Certains abuseraient du temps de pause qui leur est fourni et seraient donc payés sans fournir de travail par derrière. Les ragots qui se racontent autour de la machine ne sont également généralement pas flatteurs pour les managers. Autant de raisons qui font que la machine à café apparaît comme une distraction fort peu nécessaire. Ainsi en mars 2010, Daniela Santanché, du gouvernement Berlusconi a suggéré que les pauses café devaient être interdites, de même que les pauses déjeuner prétextant qu’ « une salade et des fruits » étaient bien plus que nécessaires.
Rappelons pour ceux qui s’inquiètent que cela ne pourra jamais être mis en œuvre, sous peine de grèves généralisées, que le gouvernement Berlusconi est particulièrement prodigue en déclarations polémiques et que le Code du travail impose qu’un salarié a droit à une pause minimum de 20min après 6h de travail sans interruption.
Il est également intéressant de noter que la vision de la pause café diffère selon les pays. Ainsi aux Etats-Unis, le café peut être gratuit (machines mises à disposition dans la salle de pause), mais cela n’en constitue pas un vecteur socialisateur pour autant. Ainsi chacun vient, prend son café et repart tout aussi vite qu’il en est venu. Le café est ici vu uniquement comme le liquide permettant d’augmenter la productivité de par l’effet de la caféine….Le paradoxe ? Malgré leurs horaires, rythmes de travail,…les français sont toujours devant les Américains sur la productivité !
Tiens, il n’est pas justement l’heure de la pause ?