Le café: l’ennemi de votre diabète type 2
Le café dont les bienfaits sont étudiés pour de nombreuses maladies, telle que la maladie d’Alzheimer, serait également un moyen efficace de prévenir le diabète. Décidément, que de surprises pour une boisson qui est toujours considérée comme nocive pour une grande majorité.
Le diabète de type 2 est le plus communément rencontré, et compte pour 90% à 95% des diabètes en France : plus de 3 millions de personnes sont ainsi touchées, un chiffre en constante progression. Cette maladie apparaît lorsque l’organisme n’est plus capable de réguler la glycémie (niveau de glucose dans le sang) et est souvent associée au surpoids, à la malbouffe.
Figurez vous qu’en premier lieu le café faisait parti de la catégorie des produits à proscrire : la caféine semblait avoir des effets défavorables sur la glycémie. Ainsi boire un café diminuait la tolérance en glucose. Cependant, et belle revanche pour notre breuvage préféré, le café est au contraire un bienfait contre le diabète. Mais désormais les buveurs de thé et de chicorée auront un argument de moins pour préférer au café d’autres boissons qui lui sont proches.
Le docteur Simin Liu, professeur en épidémiologie et en médecine à UCLA, a ainsi découvert que les femmes qui boivent au moins quatre tasses de café par jour ont réduit de moitié les risques de développer un diabète, contrairement aux non-buveurs de café. Des chercheurs de l’Université de Göteborg (Suède) sont parvenus à la même conclusion après avoir suivi plus de 1300 femmes pendant 18 ans : une consommation quotidienne de quatre, cinq, voire six tasses de café réduirait ces risques de 30% à 60%.
En tout premier lieu, c’est au magnésium que l’on devait cet effet : les chercheurs avaient ainsi émis l’hypothèse que le magnésium contenu dans le café pouvait être responsable de cette baisse du risque de diabète. En effet, le magnésium accroît l’action de l’insuline, et ainsi la tolérance en glucose dans le sang. Il a ainsi été remarqué qu’elle permettait un meilleur effet des prises d’insuline pour les diabétiques.
Mais, non content d’agir grâce au magnésium, le café a plus d’un tour dans sa manche. En effet, un autre molécule serait la véritable responsable de cet effet sur les risques de diabète.
Les chercheurs de UCLA auraient découvert l’action d’une molécule à l’origine de l’effet protecteur du café. Cette protéine appelée « Sex Hormone-binding globulin » (SHBG) régule l’activité biologique des hormones sexuelles, tant la testostérone que les oestrogènes, qui joueraient un rôle dans l’apparition des diabètes de type 2. Or la consommation de café augmenterait le taux de SHBG.
Les chercheurs pointent du doigt la capacité du café d’augmenter la tolérance en glucose du corps humain, peut-être en agissant sur l’insuline. Selon le Dr Liu : « Nous ne pouvons pas le déterminer exactement, bien que nous sachions que la protéine SHBG est au centre du sujet, comme moyen de réduire les risques et de prévenir l’installation du diabète. »
Une dernière chose : cette étude vaut pour le café noir. Il semblerait que l’ajout de lait réduise de beaucoup l’action du café et de la SHBG.
En attendant nous pouvons savourer notre petit kawa tranquillement, et dire qu’en premier lieu on pensait que le café aggravait les risques de diabète…
Bien entendu, la recherche n’en est qu’à ses débuts dans cette voie, mais le message est passé : si boire du café est souvent considéré comme nocif pour la santé sans réelles études à l’appui, sa consommation semble au contraire bénéfique pour la santé. Maladie d’Alzheimer, diabète… le champ d’action du café pourrait-il receler d’autres atouts cachés?