Visite à la caféothèque
Nous nous sommes rendus jeudi 28 janvier à la Caféothèque de Paris (alias Solunas Café), tenue par Gloria Montenegro, ancienne ambassadrice du Guatemala à Paris de 1996 à 2000 et son mari. Située 52 rue de l’Hôtel de Ville, celle-ci est LE lieu de pèlerinage parisien pour les caféologues amateurs.
En entrant, on remarque tout de suite la différence avec les cafés traditionnels, et cela tient à l’atmosphère embrumée qui y prend ses aises. Embrumée ? Pas par le tabac heureusement, mais des volutes issues de la torréfaction pratiquée avec le torréfacteur ci-dessous directement dans la pièce de consommation. On ne fait pas plus frais !
Nous nous installons, et commençons à examiner la carte. Que de choix ! Et si alléchants… : « goût fruité, arôme de fraises », « goût chocolat et poivre »,…Venant des quatre coins de la planète, chaque café proposé est sélectionné avec un soin extrême, décerné une qualification et placé sur une carte qui est donc extrêmement changeante !
Après avoir passé commande (3,50 € pour un café sur la carte), nous nous imprégnons de l’atmosphère unique qui règne dans ce temple du café. En face de nous, un mur composé de cases représentant les cafés de chaque pays classé par continent. Le nombre impressionne. Un calme surprenant règne, même si les conversations existent, un espèce d’état hors du temps où l’on voyage à travers les gorgées successives.
Passons à la dégustation.
Pour faire simple, je dirai qu’il est extrêmement difficile d’apprécier le café à sa juste valeur surtout lorsque l’on est amateur, d’autant plus dans un endroit tel que la caféothèque. Cependant il faut reconnaître que chaque café qui vous est servi a un goût particulier.
Que dire, que dire lorsque l’on est confronté à une tasse chargée en arôme, enivrante et dont peu d’amateurs éclairés sauraient reconnaître au goût l’une des caractéristiques du café?
Mais c’est là que la carte supplée à votre défaillance : pour les novices comme pour les plus expérimentés d’entre nous, chaque café est détaillé à l’extrême sur la carte. En espresso, en allongé, il ne vous reste plus qu’à tenter de retrouver le goût de la mûre, de la poire, du poivre du chocolat, la saveur florale d’un café, et bien d’autres.
Si vous ne savez pas faire votre choix devant la diversité proposée, les serveurs se feront un plaisir de vous conseiller, voire vous proposer le café du jour.
Comme nous le disions plus haut la pièce est embrumée des arômes du torréfacteur : dès que l’on entre le parfum vous saisi, vous accompagne tout au long de la dégustation. L’atmosphère toute entière baigne ainsi dans le café.
Là ne s’arrête pas la dégustation. En accompagnement, un chocolat, tout aussi chargé en goût, vous est servi. De même, le parfum du chocolat semble être choisi avec soin selon le café que vous avez choisi, pour mieux allier les goûts, pour approfondir l’expérience dans l’agréable.
Si la consommation a éveillé vos sens et vous rend curieux, une petite bibliothèque vous permet de vous informer sur tout ce qui concerne l’industrie et l’art du café.
En quelques mots, la caféothèque vous fait à peu près le même effet qu’une cave à vin où aurait lieu une séance de dégustation, plus que pour prendre du bon temps, on vient là pour apprendre, découvrir, étourdir ses sens…